Arthur Rimbaud : "Sonnet of the Asshole"

Alchemickal asked me about Rimbaud's sonnet "Sonnet of the Asshole", "Sonnet du Trou du Cul", which I did not know. It comes out that it is published in France in the edition of "La Pleïade", and Garnier Flammarion. Here it is, transmitted by Jérome Pintoux. The "Sonnet of the Asshole" is the third part of this text called "Les Stupra", from a book entitled "Album Zutique". The title is only mentionned in a note at the bottom of the page. The sonnet is signed AR & PV, which might allow to think that it is a was written by Rimbaud and Verlaine. They had made a group with some friends called "Les Vilains Bonshommes" (The nasty men) and used to meet in a bar.

English translation

 Les Stupra

I

Les anciens animaux saillissaient, même en course,

Avec des glands bardés de sang et d'excrément.

Nos pères étalaient leur membre fièrement

Par le pli de la gaine et le grain de la bourse.

 

Au moyen âge pour la femelle, ange ou pource,

Il fallait un gaillard de solide grément;

Même un Kléber, d'après la culotte qui ment

Peut-être un peu, n'a pas dû manquer de ressource.

 

D'ailleurs, l'homme au plus fier mammifère est égal

L'énormité de leur membre à tort nous étonne;

Mais une heure stérile a sonné: le cheval

 

Et le boeuf ont bridé leurs ardeurs, et personne

N'osera plus dresser son orgueil génital

Dans les bosquets ou grouille une enfance bouffonne.

 

II

Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu

Des gens déboutonnés derrière quelque haie,

Et dans ces bains sans gêne ou l'enfance s'égaie,

J'observais le plan et l'effet de notre cul.

 

Plus ferme, blême en bien des cas, il est pourvu

De méplats évidents que tapise la claie

Des poils; pour elles, c'est seulement dans la raie

Charmante que fleurit le long satin touffu.

 

Une ingéniosité touchante et merveilleuse

Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux

Imite la joue où le sourire se creuse.

 

Oh ! de même êtres nus, chercher joie et repos,

Le front tourné vers sa portion glorieuse,

Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?

 

III

(Sonnet du Trou du Cul)

Obscur et froncé comme un oeil violet,

Il respire, humblement tapi parmi la mousse

Humide encor d'amour qui suit la rampe douce

Des fesses blanches jusqu'au bord de son ourlet.

 

Des filaments pareils à des larmes de lait

Ont pleuré sous l'autan cruel qui les repousse

A travers de petits caillots de marne rousse,

Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

 

Mon rêve s'aboucha souvent à sa ventouse;

Mon âme, du coït matériel jalouse,

En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

 

C'est l'olive pâmée et la flûte câline,

Le tube où descend la céleste praline,

Chanaan féminin dans les moiteurs enclos.

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